BAC Nord : Procès de 18 policiers

En ce lundi 12 avril 2021, 18 ex-policiers de la brigade anti criminalité Nord de Marseille vont comparaitre devant le tribunal correctionnel de Marseille et ce jusqu’au 22 avril 2021. En effet, ceux-ci sont poursuivis pour vols de drogue, d’argent ou encore de cigarettes sur des dealers et revendeurs.

Comment une telle histoire est arrivée sur le devant de la scène ?

La BAC Nord était composée de 70 policiers et était principalement chargée de lutter contre les trafics de stupéfiants. Celle-ci était la meilleure de France avec plus de 4 000 interpellations par an. 

Cependant, il arrivait fréquemment que des dealers se plaignent d’être rackettés par des policiers mais cela n’est jamais allé plus loin. En effet, l’histoire aurait pu en rester là si deux anciens policiers de la BAC Nord n’avaient pas eux-mêmes porter des accusations et ce notamment sur ces trois groupes de jours dirigés par Jean Fiorenti, Mohamed Chenine et Bruno Carrasco. Ces groupes sont accusés de prélèvement sur les gains des dealers et sur leurs marchandises mais aussi de vols de cigarettes de contrebande saisies sur les revendeurs à la sauvette. Selon le procureur de Marseille, en 2012, il accuse que « tout y passe » et se confit sur le fait « qu’une gangrène a touché ce service ». 

De ce fait, les dits policiers sont mis sur écoute de mai à octobre 2012. L’un d’eux se laisse aller : « On commence à avoir un bon petit groupe, où on sait qu’on ferme nos gueules. Ce qui se dit dans la voiture, ça reste dans la voiture ». Assurément, l’instruction conclue alors en juin 2019 a « la réalisation systématisée d’infractions pénales, (…) chaque opération devenant en réalité prétexte soit à l’attribution de produits en vue d’une éventuelle rémunération d’informateurs officieux, soit à un enrichissement personnel ». 

Quel sera le déroulé du procès ? 

En ce lundi, seule une victime devrait être présente pour ce procès. Il s’agit de Karim Menacer, interpellé le 31 août 2012, en possession de cocaïne, de haschich et de milliers d’euros en petites coupures. Toutefois, lorsque l’argent est compté, il y a 27 000 euros soit 9 000 euros de moins que la somme qu’il aurait détenus lors de son arrestation. 

La défense, quant à elle, compte principalement sur les interrogatoires des prévenus pour ramener cette affaire à ce qu’elle considère comme sa bonne proportion. Parmi les 18 prévenus dans cette affaire, tous comparaîtront libres et seulement trois ont été révoqués. En effet, les autres, quant à eux, ont écopé d’exclusions temporaires ou de blâmes. 

Quelle sera alors l’issue de ce procès ?

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