Des milliers de franchissements de frontières se font chaque jour, les autorités ne manquent pas de les enregistrer.
En pleines tensions entre Rabat et Madrid, la frontière entre le Maroc et l’Espagne fait l’objet de traversées. C’est dans la nuit du lundi à mardi 18 mai que les migrants ont franchi la frontière. Surveillés par la police marocaine, plusieurs hommes, femmes et enfants ont tenté leur chance ce jour-là. Une fois arrivés à destination, ils se sont mis à courir sous les yeux des policiers marocains inactifs. Selon l’une des émigrés, la traversée n’était pas évidente, plusieurs personnes y ont laissé leur vie. Elle a quittée la ville voisine pour un avenir meilleur « J’ai appris par Facebook qu’il était possible de passer, j’ai pris un taxi avec une amie car je n’arrive plus à nourrir ma famille, je n’ai pas peur : ou je meurs ou je passe« . Un autre s’est vu refuser l’accès et a donc tenté de contourner la plage « on nous a empêchés de passer, mais je vais réessayer« .
« Ils ne lâchent rien «
Ce voyage éprouvant ne semble pas arrêté les émigrés, des groupes marchent tout le long de l’autoroute et d’autres vont jusqu’à s’accrocher à l’arrière des camions. Selon un porte-parole de la préfecture de Ceuta, les arrivées illégales vers le territoire espagnol ont débuté le lundi 17 mai dès l’aube. Selon le ministère espagnol de l’intérieur, la garde a été renforcée, des agents supplémentaires sont présents sur les lieux. Une accord à été conclu entre les forces marocaines et espagnoles concernant le retour vers leur pays d’origine. Le président de l’Observatoire du nord pour les droits de l’Homme, Mohamed Benaïssa s’exprime « cette vague pourrait être en lien avec la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne« . Allié de Madrid, Rabat lutte également contre l’immigration clandestine. Par ailleurs, un phénomène est plutôt troublant, c’est le fait que le nombre de migrants ne fait qu »augmenter au fil des années au lieu de régresser.